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Tout déballer : un documentaire à voir!

Tout déballer : un documentaire à voir!

On vit aujourd’hui dans un monde où l’emballage est omniprésent.

Choisir de meilleurs emballages en 3-4 étapes faciles?
Comment, en tant qu'entreprise ou consommateur, peut-on minimiser leur impact sur notre environnement?


Je vous recommande le film Tout déballer

C’est un documentaire qui sert à sensibiliser tout le monde sur la nature des emballages, leur fonction et leur impact selon leur matière. Ça s'écoute en ligne gratuitement.

Cet article de blogue s'en est inspiré, vous y trouverez d’ailleurs quelques passages et photos.

« On estime que l’équivalent d’un camion rempli d’emballages est déversé dans l’océan à chaque minute. Ces emballages, utilisés qu’une seule fois, se dégradent lentement et se retrouvent partout en microparticules. Elles entrent dans la chaîne alimentaire. On a trouvé des particules de plastique dans notre bière, notre miel et même dans notre sang. »

LES PROBLÈMES DE L'EMBALLAGE

L’un des problèmes de l’emballage, c’est qu’on ne le remarque plus vraiment. On n’en a plus conscience ou on se dit : meh.. pas le choix.

Il est rendu partout et il est “obligatoire”. Dès qu’on rentre dans une épicerie, on ressort avec des dizaines de produits emballés sans s’en rendre compte. Rendu à la maison : on déballe le tout, on consomme et on jette les emballages.

Une fois qu’un emballage est dans la poubelle, c’est comme s’il avait disparu! Bref, la plupart des gens se foutent bien de ce qu’il devient après. Il est dans la poubelle, son cas est réglé.

Même que certaines personnes se foutent bien du fait que l'emballage soit recyclable ou non : ça s’en va dans la poubelle anyway.

D’autres personnes sont plus sensibles au tri et ça s’en va dans le bac « à bonne conscience ». On a acheté un emballage, mais au moins, on l'a jeté à la bonne place. On a fait notre part pour la planète!

DES DÉCHETS À L'INFINI

« Aujourd’hui, on veut consommer plus, plus rapidement et on veut des produits de partout dans le monde. »

D’ailleurs, la distance entre le producteur et le consommateur, c’est bien une autre affaire qu’on ne voit plus! Mais ça, c’est un autre sujet…

Qui dit consommer plus et plus vite, dit inévitablement plus de déchets. Des montagnes de déchets!

Au niveau environnemental, ce n’est plus soutenable. 

👉 Ce n’est plus soutenable par rapport à toutes les ressources que ça prend pour créer ces millions d’emballages (des ressources qui ne sont pas toutes illimitées). Et on ne parle même pas du transport.

👉 Ce n’est plus soutenable par rapport à tout ce qui est jeté et qui reste dans le sol ou dans les océans pendant des centaines d’années.

Ça, il faut à tout prix s’en rendre compte, en être conscient(e).

Pas évident, hein? C’est abstrait! L’utilisation d’emballage est rendue tellement ancrée dans nos habitudes.

Pour se rendre compte réellement des impacts de nos emballages, il faudrait être un poisson ou une tortue. Mettons qu’on se met dans les écailles d’un poisson pour quelques minutes, ça donne quoi? Ça donne du plastique dans ta face, du plastique dans tes nageoires, du plastique qui tue ton ami poisson parce qu’il a eu la mauvaise idée d’y goûter.

Pis desfois, ça prend des images parce que les mots ne nous touchent même pas.

LE PLASTIQUE, CETTE PLAIE

Quand on pense au verre ou au carton, on est tout enjoué!

Deux matières recyclables, acceptées au bac! Yay!

Et là, on ouvre notre boîte de carton et HOP! Il y a un sac de plastique à l’intérieur… et lui ne va pas au recyclage. Grrrr

L’emballage de plastique est un gros problème en soi :

Il est parfois recyclable, parfois recyclé ici même au Québec, mais bien souvent il doit aller à la poubelle.

Pis le pire, c’est que ça nous prend Tricentris pour savoir où il va! Ou l’application Ça va où?.

Au-delà de sa recyclabilité ambigüe, le problème vient aussi de l’usage qu’on fait du plastique.

Le plastique prend peu de ressources primaires pour sa fabrication et est ULTRA durable.

Mais c’est ça son problème. Sa qualité est devenue un problème.

Quand on fabrique un plastique à usage unique pour un emballage, ça ne fait aucun sens, parce que le plastique prend des centaines d’années à se dégrader. Il n’est pas fait pour être jeté mais pour être conservé plus longtemps que nous.

Disons que vous sortez chercher un lunch sur l’heure du dîner. Le bol de plastique qui contient votre salade, vous l’utilisez quoi… 30 minutes? Mais ça vient dans un contenant qui est capable de protéger le produit pendant des mois!

La bouteille d’eau en plastique que vous callez en 58 secondes parce que vous aviez ben ben soif, ben elle prend 450 ans à se dégrader. Ratio durée de vie / décomposition du plastique, c’est de la grosse marde.

Il faut repenser notre utilisation du plastique : utiliser des emballages en plastique quand la durabilité est NÉCESSAIRE; quand on veut que ça dure une éternité et quand le métal ou le verre (recyclables à l'infini) ne sont vraiment pas possibles. Est-ce qu'on retourne dans le temps? Peut-être, oui


DES CHOIX À LA CONCEPTION

80% de l’impact environnemental d’un emballage a lieu à l’étape du design. Donc l’entreprise qui choisit son packaging doit vraiment prendre conscience de tous les enjeux à la source.

« L’emballage qui a le moins d’impact est celui qu’on ne produira pas. »

Bon oui, mais après, en tant qu’entreprise, on a quand même besoin légalement de mettre des informations dessus : notre marque, un code barre, des infos d’usage, les ingrédients/matières que ça contient.

Est-ce qu’il y a des choix parfaits? Ça dépend du produit, mais une chose est sûre, il y a des choix plus justes.

Ça prend la juste quantité de matériaux avec la juste protection.

Le suremballage, la surprotection, la surfonctionnalité, c’est NON.

Il faut bien sûr réduire l’énergie nécessaire à la fabrication de l’emballage et réduire la distance entre les fournisseurs.

Mais par dessus tout, les entreprises doivent surtout réduire la quantité de matières dans leurs emballages

ÉTAPE 1 POUR LES ENTREPRISES : Enlever le superflu

Les céréales qui viennent dans une boîte de carton dans laquelle on trouve un sac de plastique non recyclable = 2 matières, NON

Les céréales qui viennent dans le sac de plastique non recyclable = 1 matière, MIEUX

ÉTAPE 2 POUR LES ENTREPRISES : Éliminer les multicouches

La canette avec une pellicule de plastique dessus = Contamination lors du recyclage, NON

La canette avec une impression dessus = Recyclable, MIEUX

ÉTAPE 3 POUR LES ENTREPRISES : Choisir des matières 100% recyclables

Les pâtes qui viennent dans un sac de plastique non recyclable = NON

Les pâtes qui viennent dans une boîte en carton = MIEUX

Ça prend aussi des indicateurs clairs. Est-ce qu’on peut arrêter de nous mentir ou de nous laisser dans le néant comme consommateur? 

Ton plastique, à part la mention « peut étouffer des enfants », peux-tu stp y mettre un gros sigle VA DANS LA POUBELLE dessus?

Est-ce qu’on pourrait aussi faciliter les indications de recyclage? Ça donne quoi de mettre un triangle #6 si ça ne se recycle pas?

En fait, j’aime ça penser radicalement desfois : les matières non recyclables au Québec devraient être interdites au Québec. 

Point barre.

Pas de « ça se recycle à moitié » ou « ça se recycle peut-être selon les installations qui le permettent ».

On fait ça en deux choix : 

ÇA SE RECYCLE

OU

ÇA SE RECYCLE PAS

DES CHOIX À L'ACHAT

Bon, là, t’es sûrement d’accord avec l’idée que les entreprises doivent se responsabiliser davantage.

« Heille, responsabilisez-vous les entreprises! Moi, en attendant, j’vais continuer d’acheter les trucs que vous vendez, mais entk, j’suis fâchée là… grrrrrrrr. »

On se dédouane en se disant que c’est le problème des autres, mais on oublie qu’on a un CHOIX en tant que consommateur.

Alors en attendant que tout devienne rose bonbon avec des licornes partout, on a des responsabilités à prendre nous aussi. Voici les grandes étapes à prendre comme « consommacteur ».

ÉTAPE 1 POUR NOUS AUTRES : Prise de conscience

Bon, ça commence gentil et assez simple! Il faut juste prendre conscience que l’emballage existe et être en mesure d’analyser au moment de l’achat la/les matière(s) dont il est fait pour pouvoir faire des choix éclairés. 

ÉTAPE 2 POUR NOUS AUTRES : Acheter des produits moins emballés

Une fois qu’on a compris que nos produits ont des emballages plus ou moins écolo, reste à faire les choix!

Questions quiz!

 On choisit quoi entre le sac de Goldfish OU la boîte remplie de petits sachets individuels en plastique de Goldfish?

On choisit quoi entre 4 tomates dans un contenant de plastique OU 4 tomates sur une vigne? Rendu là, même chose pour les pommes : dans le sac en plastique OU en vrac?

On choisit quoi entre les petites boîtes de jus, avec leur petite paille de plastique emballée dans du plastique (le tout wrappé dans du plastique) OU un tetrapack de jus?

Heille oui! Les choses peuvent se portionner à la maison! Quand je disais plus haut que le plastique est fait pour être durable : on peut s’acheter une fois une petite gourde à jus et vider le Tetrapack de jus dedans quotidiennement pour avoir notre portion de jus individuelle. À la fin de la journée : on lave et on réutilise.

On peut aussi s'acheter des petits plats Tupperware pour y mettre parfois une portion de Goldfish, parfois des petits cubes de fromages, parfois une poignée de chips.

ÉTAPE 3 POUR NOUS AUTRES : Chialer

On est bons là-dedans au Québec! 

Le fait d’acheter un truc plutôt qu’un autre suremballé démontre déjà qu'on veut que les choses changent. Le fait de chialer peut aussi pousser les entreprises à revoir leurs pratiques. En fait, c'est essentiel, sinon, ils ne le savent juste pas. Plus on fera pression, plus ils écouteront.

Tsé le numéro 1-800 sur les emballages, il est fait pour chialer. S’il y a un courriel, c’est encore mieux. On se fait un petit template qu’on copie-colle à tous.

ÉTAPE ULTIME : Refuser le plus possible les emballages jetables (Mode de vie zéro déchet)

On parle ici de réduire à la source, de cuisiner davantage ou d’acheter en vrac. 

Par exemple, la mayonnaise :

On peut la faire soi-même
On peut l’acheter en vrac (la mettre dans son propre contenant)
On peut l’acheter dans un contenant consigné

C'est une étape remplie de compromis, alors je vais vous dire un secret : ça se fait tranquillement, à son rythme et pas nécessairement à 100%... pis c'est ben correct! Au final, on se sent vraiment bien quand notre poubelle et notre bac est presque vide! C'est impressionnant comme feeling. Pis en prime, on mange généralement mieux (bio, local ou fait soi-même sans la liste infinie de noms latins)!

EN CONCLUSION

Les matières sont précieuses. 

Les entreprises doivent le comprendre et les consommateurs aussi lorsque vient le temps de faire leur épicerie. Ce sont les choix de tout le monde qui vont faire avancer les choses.

Je continue de penser que la clé, c’est la consigne. J’en parlais ici dans mon idée de supermarché idéal.

On garde le côté hygiénique, sans contamination croisée et avec l’aspect conservation alimentaire. On met des étiquettes selon le branding, mais tout le monde utilise les mêmes genres de contenants. Comme la bière dans les bouteilles brunes. Une consigne universelle, mais répandue à une multitude de produits.

Je pense aussi qu’on n’est pas obligés de posséder un emballage. On peut l’emprunter, le louer, un peu comme La Tasse. On parle alors d’une économie de fonctionnalité où le but de l’objet est de transporter sa boisson le temps qu’on a besoin de la consommer.

Rendu là, peu importe la matière, tant qu’elle est réutilisable! On aura déjà fait un énorme pas.

ET VOUS?

Aviez-vous vu le documentaire? Ou avez-vous hâte de le voir maintenant?
Vous êtes rendu(e)s à quelle étape comme consommateur? Êtes-vous en mesure d'aller plus loin?

Connaissez-vous des gens qui travaillent dans des entreprises qui seraient dues pour revoir leurs packagings? D'un coup que ça pourrait marcher de passer le mot de l'intérieur... ;)

Par M.eve

J'aime me questionner, m'informer, réfléchir et écrire!

C'est par le biais de ce blogue que je prends le temps de vous parler en toute transparence de mon entreprise ou que je vous partage ce que j'apprends ou ce que j'ai constaté par rapport aux sujets environnementaux qui nous concernent tous et toutes.

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