Suite à l’écoute du balado de François Bellefeuille, j’ai moi-même fait le test pour savoir combien de planètes étaient nécessaires à mon style de vie.
Alors combien vous pensez?
C’est certain que le contexte « pandémie » fait varier les réponses.
Par exemple : pendant le confinement, mes habitudes alimentaires ont passé du vrac et des paniers Lufa à des mets préparés congelés qu’on pouvait stocker. En contrepartie, je n’ai pas pris l’avion cette année. Aussi, plusieurs questions sont difficiles à répondre, particulièrement celle sur le pourcentage de notre alimentation qui vient de moins de 300km de chez nous. Êtes-vous en mesure d’évaluer sur 100 à quel point vous mangez local? Quand je peux faire le choix, je choisis des aliments faits au Québec, mais je n’ai jamais fait le calcul en pourcentage. Donc bref, le résultat est approximatif, mais ça donne quand même une bonne idée et c’est intéressant à faire, juste pour se questionner sur ses habitudes.
J’ai rempli le questionnaire quelques fois, en versions 2019 et versions 2020. Toujours de manière honnête, en changeant le nombre de vols en avion, le kilométrage en auto et l’alimentation qui varie.
Parfois, je suis arrivée à 1.3, parfois à 1.8.. donc une moyenne de 1.5 planètes.
1.5, c’est un chiffre quand même bas, mais encore très haut. J’ai alors analysé la plateforme!
Je me demandais si je pouvais arriver à moins d’une planète dans le même contexte familial, en faisant toujours très peu de déchet (acheter très peu de choses, la plupart du temps usagé, recycler tout) et en restant dans la même maison. Bref, qu’est-ce que je pouvais encore réalistement changer dans ma vie pour baisser substantiellement le résultat?
Au plus bas, j’ai eu un résultat de 0.6.
Ça implique :
N’avoir aucun autre moyen de transport que la marche ou le vélo.
ET
Manger à 100% des aliments non transformés, non emballés et produits dans un rayon de 300km (alors même si c’est produit au Québec, si c’est cultivé en Gaspésie, ça ne fonctionnerait pas pour moi).
ET
Devenir végétalienne (aucun produit animal).
Puis, j’ai changé quelques variantes pour voir l’impact sur l’empreinte :
> Si on est végétarien mais qu’on consomme de temps en temps des œufs, du fromage et/ou des produits laitiers, on ajoute +0.1. Si on mange de la viande souvent (bœuf, porc, poulet, poisson & fruits de mer), on ajoute +1.2.
> Si on vient ajouter 150km d’autobus par semaine, on ajoute +0.3. Si c’est 150km d’auto (qui consomme de l’essence), on ajoute +0.8.
> Si on dit manger 50% d’aliments non transformés, non emballés et produits à 300km, on ajoute +0.2, si on dit 0%, on ajoute +0.5
Analyser ces quelques données m’a permis de mieux comprendre la valeur de mes futurs changements d’habitudes : ce que je peux prioriser et ce qui a le plus d’impact. Je crois personnellement que je peux encore baisser mon empreinte, sur certains points, c’est réaliste.
Pour certaines personnes, modifier favorablement ne serait-ce qu’une variante de leur vie pourrait demander de très gros changements d’habitudes! Mais j’ai confiance que c’est possible. Et en regardant tout ça de loin, j’en suis venue à une conclusion importante :
On dit que les petits gestes ne servent à rien ou n’ont pas vraiment d’impact (traîner nos pailles ou notre bouteille d’eau réutilisable, utiliser des sacs à collation au lieu de ziplocs, se moucher dans des mouchoirs lavables…), mais je pense qu’ils servent à se préparer petit à petit, un geste à la fois, à accomplir de plus grands gestes par la suite.
Qu’on ait le désir tout simple de réduire notre empreinte ou qu’on veuille débuter une démarche zéro déchet, le simple fait de vouloir faire quelque chose est déjà tellement important! On s’éveille, on met notre esprit sur le bon chemin et on est prêt à faire un premier pas dans la bonne direction. Les autres pas seront bien plus faciles. C’est là que les petits gestes prennent tout leur sens. Ce sera le sujet de mardi prochain.
En attendant, si vous voulez connaître votre empreinte écologique, c’est ici : https://www.footprintcalculator.org/