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Retour sur notre campagne Kickstarter

Retour sur notre campagne Kickstarter

On avait comme objectif de faire connaître notre idée (nos ensembles de papier de toilette lavables super cool), sur le marché américain. On en parlait ici d'ailleurs. Pour ce faire, on a utilisé la plateforme Kickstarter, un site de socio-financement bien connu aux États-Unis.

LES CHIFFRES

  • Notre campagne débutait le 31 mai 2022 pour les VIPs.
  • On a amassé notre objectif de base de 6000$ en 30 minutes (grâce à 182 contributeurs).
  • Notre campagne se terminait le 5 juillet 2022 à midi : elle a durée 35 jours.
  • On a amassé 47 381$.
  • On a reçu le soutien de 335 personnes : 227 Canadiens, 83 Américains, 12 à l’international et 13 qui ont seulement contribué à planter un arbre.
  • D'ici la fin de l'année, on va planter 335 arbres via Carbone Boréal (47.74 tonnes de CO2 éq. serons compensées).
  • Notre vidéo drôle a été vue plus de 100 000 fois sur tous les médias confondus, dont 3 585 fois sur Kickstarter.

Cette campagne nous aura appris beaucoup de choses : sur ce nouveau marché, sur la façon de se définir, sur les façons de rejoindre un nouveau marché, sur une foule de trucs marketing. À travers tout ça, on aura vécu des hauts et des bas. En toute transparence, les voici si jamais ça vous intéresse!

NOS DIFFICULTÉS

On avait comme but secret de se retrouver dans la tranche des projets hot à 100k$+. Oups! Clairement, nos attentes étaient trop élevées, mais bon, on aura (presque) fait la moitié de notre objectif ce qui n’est quand même pas trop mal compte tenu qu’on a mis la moitié moins de budget que prévu!

Problèmes de budget

Ouain, on a eu des problèmes à ce niveau là car on avait déposé un dossier pour recevoir une subvention afin de nous aider à booster notre campagne marketing dans le but d’augmenter notre reach et nos ventes Kickstarter. On a travaillé des mois là-dessus, on a été épaulé par PME-MTL pour bâtir notre dossier comme il faut. Tout était parfait! …pour finalement se faire dire qu’on n’est pas un manufacturier mais un détaillant (même si le gouvernement lui-même nous a dit qu’on était considéré comme un manufacturier) et qu’ils offrent juste des subventions aux détaillants qui font un chiffre d’affaires de 5M$ et plus. 😰Par ailleurs, en parallèle (sans lien avec la demande de subvention), on a rempli un formulaire de statistique Canada plus tard où on indiquait être un détaillant et ils nous ont recontacté pour nous dire qu’ils nous considèrent plutôt comme un manufacturier. Il a fallu refaire le sondage. Bref, on est vraiment dans une zone grise!

Des clients québécois confus

Notre campagne était temporaire, mais il faut dire que ce n’était pas évident de faire comprendre ce qui se passait à tout le monde. Certains clients étaient déçus de ne pas pouvoir retrouver nos produits sur notre site (on n’avait malheureusement pas le droit de les vendre en même temps que notre Kickstarter). Il y a eu des gens qui se retrouvaient sur Kickstarter et ne comprenaient rien de ce qui se passait malgré notre note sur la page d’accueil. On a accommodé bon nombre de nos clients pour leur faciliter la vie pendant la campagne, mais c’était quand même un irritant pour eux à la base. Bref, maintenant que nos kits sont de retour en ligne, tout le monde doit être soulagé de pouvoir enfin commander “normalement”.

Du marketing difficile

On a été un peu dérouté par les efforts publicitaires qui ne portaient pas vraiment fruit rendu à la mi-campagne. Autant ça allait bien en pré-campagne, autant on a remarqué que les publicités Facebook ont leur limite à un moment donné, alors il fallait repenser les choses. On a essayé de faire d’autres types de publications, de faire un Reel, un TikTok. On a aussi écrit un communiqué de presse en anglais qu’on a envoyé à quelques médias pour lesquels on n’a jamais eu de retour parce qu’on était probablement bien trop à la dernière minute (en pleine campagne). On a essayé de souffler sur la braise pour la rallumer, mais ce fut très difficile. 

NOS RÉUSSITES

Quelques flammes d’espoir en marketing

On a essayé des publicités extrêmement ciblées sur Reddit, notre petite découverte du mois! Les retours étaient surtout positifs sur Reddit, alors ça c’était très cool. À la toute fin de la campagne, on a testé notre pub Facebook dans d’autres pays et là on a vu des résultats un peu plus positifs. Pas nécessairement plus de vente, mais on voyait que les pubs fonctionnaient (pleins de clics) donc il y avait de l'intérêt.

Boaty est né!

Notre plus grande réussite, c’est la naissance de Boaty. Il faut le dire : Notre but réel n'était pas financier, c'était surtout de mettre Boaty sur la map et que notre produit de papier de toilette lavable ne soit pas perçu comme une JOKE.

Et ça, c’est réussi parce que de un, Boaty n’existait pas vraiment avant le 1er juin 2022 et là, il a maintenant sa page Kickstarter “officielle” coulée dans le béton qui restera sur le site! C’est un peu comme s’il avait son certificat de naissance et d’authenticité, visible de tous.

De deux, 335 backers, c’est pas rien! Avec ce nombre là et ce montant là, on peut dire que ça démontre que notre Boaty Kit est un vrai produit qui intéresse un bon nombre de gens. Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans ce nouveau marché. On ne peut pas être aussi connu aux USA qu’au Québec avec un seul mois de vie, même avec un Kickstarter (ça nous a quand même pris 4-5 ans pour construire notre communauté et arriver à ce statut au Québec)! Alors bref, on a un p’tit Boaty dont on est très fières et qui est déjà sur la bonne voie!

Une offre et des packagings plus réfléchis

Comme on attaquait un nouveau marché, ça nous a aussi botté les fesses pour réfléchir à notre branding, à notre offre et à notre packaging aux États-Unis. Évidemment, ça va améliorer aussi le tout pour le Québec au passage! Notre logo a été légèrement modifié pour être plus cute. On a fait naître le kit de toilette avec Xtras qui remplace le kit de 72. Pour les packagings, on est encore en plein dedans parce que nos boîtes pour nos kits de toilettes et nos wraps Boaty pour les mouchoirs ne sont pas finis, mais le deadline est... hier (!) alors on est vraiment intensément là-dessus! Au final, on aura quelque chose de cool et joli et qui durera dans le temps dès cet été.

EN CONCLUSION

Pour conclure (vraiment pas brièvement), le Kickstarter nous aura appris 3 grandes choses :

1. Si on veut réussir un gros objectif, il faut être bien préparé (ou connu)

On a appris un peu trop tard qu’une campagne qui torche sur Kickstarter, ça se prépare un an d’avance et idéalement, ça prend une agence, des relations de presse, une campagne d’influence, de la pub et ça requiert un budget d’au moins 50k$ pour arriver à 100k$+! 

La publicité se lance des mois avant le début de la campagne, pour justement éviter ce temps de latence où tu cherches à trouver comment rejoindre ta clientèle cible. On a donc été pas mal trop dernière minute pour préparer notre campagne et franchement, on se sent petit quand on pense à tout ça! On a appris tout sur le tas, au jour le jour, par nous-même et on a quand même réussi quelque chose de grand avec peu! 

Sinon, une autre façon de réussir de manière grandiose un Kickstarter, c’est d’être connu! Comme notre objectif dans ce cas-ci était de faire naître notre marque via Kickstarter, ben ça a donné quelque chose de bien pour une entreprise qui part de zéro.

2. Le choix d’agence est important et très difficile à faire

On peut tout apprendre et tout faire nous-mêmes quand on lance un Kickstarter. Avec les bonnes ressources spécialisées clés, ça se fait. Mais ça prend du temps pour acquérir ces connaissances et ça prend un bon réseau pour trouver les spécialistes. On n’avait pas ce temps là (et on n’avait pas le budget non plus) alors on s’est tournés vers les services conseils de Launchboom au lieu d’une agence qui ferait tout pour nous. C’était bien moins cher ainsi.

Launchboom nous ont aidé à mettre en place notre campagne de la bonne façon. Ils avaient une stratégie de pré-campagne intéressante, ils nous ont aidé à mettre notre landing page en ligne et à bien présenter notre produit autant sur la page de pré-campagne que la page Kickstarter. On avait accès à une communauté engagée de gens qui vivent la même chose que nous (tous du monde qui lancent une campagne), alors on pouvait poser des questions et avoir des réponses franches de la communauté. Mais c’est pas mal tout. Pendant la campagne, quand on s’est retrouvées un peu démunies face à notre reach, on n’avait plus trop d’aide de Launchboom. En plus, ils connaissent juste la pub Facebook alors pour le moment, ils n’ont aucune idée des autres plateformes et du travail organique (TikTok, influenceurs, etc) qui peut s’opérer en amont ou des stratégies qui peuvent être utilisées en parallèle pendant la campagne. Donc on reste un peu mitigées par rapport à leur rôle de conseillers pour arriver à un vrai succès. Launchboom, c’était bien au départ, ils nous ont fait gagner du temps pour connaître les étapes clés de la campagne, mais après, pouet pouet. 

Ça a sûrement joué de ne pas avoir l’agence parfaite Kickstarter qui aurait pu faire torcher notre campagne x1000! Mais on a appris que c’était pas nécessairement mieux chez d’autres agences. Dans la communauté Launchboom, on a vu que plusieurs étaient déçus des résultats de leur agence; des agences Kickstarter reconnues pourtant! Donc c’est vraiment pas évident de ce côté là, de trouver le bon fit.

Sinon, le nombre de courriels et de messages qu’on a reçu pour nous vendre des services pour booster notre campagne une fois lancée! C’était INCROYABLE! On a même vu un scam, un fraudeur!! Entk, lui on l’a décelé, je sais pas pour les autres! Il faut être ultra alerte.

3. Qui est réellement notre clientèle américaine?

On a beaucoup appris sr les Américain(e)s pendant la campagne. On s’est même fait un compte Reddit pour rentrer un peu plus dans l’esprit des gens. Sur Reddit, il y a une franchise qu’on ne retrouve pas sur d’autres réseaux sociaux et ce fut intéressant de faire des sondages et de lire les commentaires constructifs sous notre pub. 

Sinon, au final, notre clientèle cible aux États-Unis n’est pas bien différente de notre clientèle cible au Québec. Parce que bon… c’est notre clientèle cible! Il suffit juste de bien la cibler. De réussir à la rejoindre. Pas évident! Mais au moins, on sait qu’on peut leur parler de la même façon, alors ça simplifie les choses. Comme ici, pour parler du papier de toilette, il faut absolument parler du bidet! Sinon, ça choque tout le monde. Alors on parle de bidets. Ça tombe bien parce que depuis quelques années, le bidet fait de plus en plus d’adeptes aux États-Unis! Même plus qu’ici, car ils sont 40 fois plus nombreux. Donc on va voir à développer nos partenariats ou nos publications en ce sens quand on parle de PQ lavable.

Par M.eve

J'aime me questionner, m'informer, réfléchir et écrire!

C'est par le biais de ce blogue que je prends le temps de vous parler en toute transparence de mon entreprise ou que je vous partage ce que j'apprends ou ce que j'ai constaté par rapport aux sujets environnementaux qui nous concernent tous et toutes.

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